18 mai 2024

31 mars 2021 : la CPI délibère sur l’avenir judiciaire de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé

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Le 31 mars, la Cour Pénale Internationale (CPI) a statué sur le sort de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, et Charles Blé Goudé, l’ex-leader des Jeunes patriotes. La CPI a décidé de confirmer l’acquittement prononcé en 2019 des accusés.

En confirmant l’acquittement devant les deux hommes, la chambre d’appel de la CPI écarte la tenue d’un procès en appel et a clos l’affaire. Le juge présidant la chambre d’appel a poursuivi en abrogeant par la présente « toutes les conditions restantes à la libération de M. Gbagbo et M. Blé Goudé ». De ce fait, les deux hommes seront transférés en toute sécurité vers le ou les Etats d’accueil.

Un acquittement lors du premier procès

Pour une récapitulation des faits, Gbagbo et Goudé sont accusés de crimes contre l’humanité, qu’ils ont perpétrés en décembre 2010 et en avril 2011 en Côte d’Ivoire. Selon le premier substitut du procureur, Eric MacDonald affirme que l’ancien président a commandité des attaques contre les oppositions politiques qui marchaient dans les rues d’Abidjan. Toutefois, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont toujours clamé leur innocence.

Après deux ans d’audiences, les juges ne sont pas convaincus des accusations que le bureau du procureur a avancées. Cela permet à la défense des accusés de plaider l’acquittement, qu’ils obtiennent en mi-janvier 2019. Selon les conseils de l’ex-président ivoirien, le procureur n’avait suffisamment pas de preuves pour allier les victimes aux incidents prétextés lors de ce procès, et remet en question l’indépendance et la fiabilité des expertises médico-légales présentées par le procureur.

Une fois l’acquittement prononcé, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont remis en liberté, sous plusieurs conditions.

Une remise en question de la décision du CPI

En septembre 2019, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a déposé son mémoire d’appel auprès des juges. Celle-ci réclame l’annulation des acquittements des deux accusés suite à des irrégularités qu’elle avait constatées. Pour elle, le procès qui s’est déroulé en 2017, est plein de vices, et la décision que les juges ont prise était illégale.

Ainsi, il veut achever le procès à un non-lieu afin d’ouvrir un nouveau procès.

Cependant, son appel a été rejeté par la majorité des juges de la chambre d’appel et ces derniers confirment la décision de la chambre de première instance.

Ravaka Ny Aina

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