28 mars 2024

Abdelmadjid Tebboune : les jeunes seront les acteurs de la vie politique

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Dissolution du Parlement, restructuration ministérielle, libération des détenus d’opinions, … Ce sont les premières mesures qu’Abdelmadjid Tebboune a pris après son retour de convalescence en Algérie. Que s’est-il passé pendant son hospitalisation en Allemagne ? A-t-il vraiment récupéré de sa maladie ? La presse algérienne doute sur ses réelles motivations à travers ses agissements ces temps-ci.

Suppression totale du parlement au sein du gouvernement

Le 18 février dernier, le président Algérien a proclamé un discours pour le peuple algérien. Il a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et un grand remaniement du ministère. Cette décision de restructurer le parlement se fera dans les 48h au maximum. Les entités qui sont remarquées par la population comme déficitaire vont être visées par la réorganisation.

Avant de quitter le pays pour soigner sa maladie en Allemagne, le président algérien a fait remarquer sa grande déception sur les activités du gouvernement d’Abdelaziz Djerad. À son retour en Algérie, il a organisé une réunion avec les six partis politiques qui sont les acteurs principaux de la vie politique du pays.

Le président algérien souhaite planifier une élection législative dans le plus bref délai pour donner raison aux revendications du Hirak d’instaurer un Etat de droit et non une dictature anarchique. Il veut aussi ouvrir les portes de son royaume aux jeunes algériens car « les jeunes doivent avoir un poids politique » selon lui dans son discours du jeudi 18. Il a même révélé la mise en place d’un Conseil suprême de la jeunesse et de l’Observatoire national de la société civile.

Affranchissement des prisonniers d’opinions

Le Président Algérien, dans son discours a aussi parlé de faire libérer les militants en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles. Le ministre de la communication de l’Algérie affirme que les prisonniers d’opinions sont inexistants dans le pays. Or, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), un peu près de 70 personnes sont enfermés pour avoir été en contact avec le Hirak ou conduit des revendications politiques quelconques. M. Abdelmadjid a affirmé que la grâce présidentielle est donnée aux « auteurs de crimes liés aux technologies de l’information et de la communication ».

Le gouvernement algérien a su garantir la sécurité des citoyens face à la pandémie. Les décisions du président sont certes très difficiles à comprendre. Mais, seul l’avenir pourra dire si ça va améliorer les relations très infimes entre l’Etat et le peuple ou ça va aboutir à une autre revendication.

MamP’s

© Crédit Photos : Atalayar