27 avril 2024

Burkina Faso: Sept membres de sociétés civiles condamnées pour incitation à la violence

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Sept personnalités de la société civile au Burkina Faso ont été condamnées à des peines de prison par le tribunal de grande instance d’Ouagadougou. Le verdict a été rendu vendredi 7 juillet, à l’issue d’un procès ou dix prévenus comparaissaient depuis le début du mois de Juin. Ils étaient accusés d’avoir diffusé des messages audio sur les réseaux sociaux incitant à bruler la résidence du Mogho Naaba, le chef traditionnel des Mossis.

Parmi les condamnés, Marcel Tankoano, une personnalité qui s’était illustrée lors de l’insurrection ayant renversé l’ancien président Blaise Compaoré en 2014, a reçu la peine la plus sévère : quatre ans de prison ferme. Selon le procureur, Marcel Tankoano était considéré comme le principal instigateur de cette affaire, ayant commandité l’enregistrement  et la diffusion de fausses informations. Deux proches du parti Blaise Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Pascal Zaida et Abdoul Karim Baguian, ont également écopé de 30 mois de prison ferme pour des accusations de provocation d’attroupement et mise en danger de la vie d’autrui.

Désiré Guinko, le porte-parole du Front uni pour le Faso et chargé de mission de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, a été condamné à une peine de 18 mois de prison ferme. En revanche, deux journalistes inculpés dans cette affaire, Lookman Sawadogo et AlainTraoré, ainsi qu’un activiste nommé Conombo Boukaré, ont été relaxés au bénéfice du doute. Les accusations portaient sur leur prétendue complicité de non-dénonciation de délit.

Crédit photo : BBC