29 mars 2024

Côte d’Ivoire : une menace de la disparition du village de Lahou Kpanda !

Partager avec :

L’embouchure du fleuve de Bandama bouge de 2.2 km en 30 ans avec un mouvement de 150 à 170 mètres par an. D’ici à 2050, si rien ne fait, le Lahou Kpanda sera dévoré par la mer. C’est une catastrophe naturelle qui n’a pas une similaire en Afrique de l’Ouest due au changement climatique. Les habitants du village s’inquiètent de jour en jours au déplacement rapide de la mer. 

La situation est tragique pour la population.

A cinquante mètres des maisons, la mer ne cesse pas d’avancer pour chasser le village de Lahou Kpanda. L’inquiétude de la population de la côte ivoirienne grandit de jour en jour. L’érosion côtière menace et a mangé une grande partie du le village. Comme les cimetières. D’après le chef de village : « la mer entraine d’effacer notre histoire, on n’a plus des parents ». La plupart de la population a déjà parti pour s’installer en ville. Mais d’autres n’ont pas le choix que rester en raison leurs activités économiques et le non accès au prix de terre dans la ville. La majorité des villageois sont des pêcheurs. L’érosion est due à la puissance de la fleuve et l’abondance de la pluie et les catastrophes naturelles. Les habitants de Lahou Kpanda font appel aux grandes autorités pour venir en aide. Les survies des populations sont une question sans réponse.

En fin de l’année 2018, le projet Waca est lancé et financé par la Banque Mondiale pour protéger les pays de l’Afrique de l’Ouest menacés l’érosion. Malheureusement, la pandémie a ralenti le dépoilement du programme de gestion du littoral ouest-africain. Pour la Côte d’Ivoire, le Lahou Kpanda devrait être la première priorité du pays.

Le Bénin, la Mauritanie, la Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo sont les autres pays de l’Afrique de l’Ouest bénéficiés le projet Waca.

Ny Fenitra S.M

Crédit phot : Ivoirematin.com