Le Parlement kényan a adopté les prévisions budgétaires pour l'exercice 2023-2024, atteignant un montant record de 3 679 milliards de shillings. Cependant, le vote final sur l'augmentation d'impôts et l'introduction de nouvelles taxes est encore attendu la semaine. Cela suscite des inquiétudes parmi la population déjà affectée par la hausse du coût de la vie. Le pays reste suspendu aux décisions politiques et aux mesures économiques qui seront mises en place pour répondre aux préoccupations légitimes de la population.

Le budget de cette année, qui inclut les remboursements de la dette, atteindra 4,4 billions de shillings, mettant ainsi une pression croissante sur les finances du pays. Lors de la présentation du projet de budget par le gouvernement kényan devant le Parlement, les propositions de nouvelles taxes et l’augmentation d'impôts ont été vivement critiquées.

Au début de la séance parlementaire, les députés de l'opposition ont exprimé leur désaccord en quittant la salle, contestant à la fois le contenu du texte et le calendrier prévu pour le vote. Néanmoins, le vote final pourrait avoir lieu cette semaine, avec la majorité confortable dont dispose le camp présidentiel au Parlement.

Le ministre des Finances kenyan, Njunguna Ndung'u, a justifié ces mesures en soulignant la nécessité de faire des sacrifices à court terme pour assurer la réussite à long terme du pays. Dans un contexte d'inflation persistante atteignant 8% en mai, le président William Ruto cherche à renflouer les coffres de l'État, lourdement endetté en raison des grands projets d'infrastructure entrepris par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta, dont il était le vice-président.

La dette publique du Kenya s'élève actuellement à 65 milliards de dollars, représentant environ 67% de son produit intérieur brut. La dépréciation de la monnaie nationale, le shilling, aggrave la situation et rend le remboursement de cette dette de plus en plus coûteux.

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