5 mai 2024

Kenya prend déjà l’élan pour la 4ème vague de la Covid-19

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Kenya a retenu une leçon lors de la crise d’oxygène causée par les variants indiens durant la 3ème vague de la Covid-19 les mois de mars et avril derniers. Cela aurait été le combat le plus difficile pour les services médicaux dans le pays depuis l’arrivée de l’épidémie. Pour éviter le problème de gaz, Kenya a mis en réserve des oxygènes.

Pénuries d’oxygène

Des établissements publics ont dû faire face à des pénuries d’oxygène lors de la phase du pic. L’hôpital Mp-Shah était presque en rupture de stock d’oxygène, raconte Millicent Alooh, ingénieure médicale en cheffe. Or cette clinique a le moyen d’en produire pour lui-même.  

D’après Millicent, avant la Covid-19, ils ont utilisé 20 à 30 bombonnes d’oxygènes par jour. Mais pendant la période du Coronavirus, ils en utilisaient 100 à 120 tous les jours. « Nos patients n’ont pas été confrontés aux pénuries, mais pour nous, dans les bureaux, c’était un vrai défi de réussir à avoir de l’oxygène. » rassure-t-elle. Leurs fournisseurs n’arrivaient plus à produire le nombre d’oxygène dont ils avaient besoin. De ce fait, ils ont fait appel à d’autres vendeurs.

Des oxygènes en réserve

Les hôpitaux kenyans tentent actuellement de renforcer leurs stocks d’air, même si le nombre des personnes testées positives pendant ces 24h dernières n’est que de 376.  Les autorités sanitaires ont détecté parmi ces porteurs, 20 cas de variants indiens. Ces responsables de santé s’inquiètent pour la possibilité de 4ème vague cet été.

A cet égard, la course pour la production d’oxygène est lancée. Une citerne d’oxygène toute neuve se trouve dans le jardin de l’hôpital MP Shah. Cette mesure a été prise afin d’éviter toutefois la crise, indique Millicent Alooh. Ils ont déjà installé un 3ème distributeur d’oxygène avant l’arrivée de la citerne. En plus, en ce moment, ils ont commandé une deuxième.

Du côté du gouvernement, il compte réserver 16 comtés d’oxygènes. En plus, il a appelé à réparer les unités de production défaillantes.

L’inquiétude du Kenya pour le 4ème vague de l’épidémie se focalise pour l’instant sur l’insuffisance des vaccins.  Le pays avait reçu le mois dernier plus d’un million de vaccins Astra-Zeneca. Il les a utilisé pour vacciner près d’un million des gens. Or, après l’annonce de l’OMS, Kenya se retrouve dans une inquiétude. Cet organisme a annoncé l'arrêt l’exportation des vaccins jusqu’à fin 2021 alors que Nairobi attendait une nouvelle livraison à la fin du mois.

Santie

Crédits photos :  TV5MONDE Afrique, 24 Heures, Heidi.news