Après un suspense prolongé, le Gabon a enfin fixé la date des élections générales lors d'un Conseil des ministres organisé le lundi 26 août. Par décret, le calendrier électoral a été validé, confirmant ainsi la décision préalablement prise par le Centre gabonais des élections (CGE). Ces élections simultanées, comprenant les élections présidentielles, législatives et locales, marquent une configuration inédite pour le pays. C'est la fin d'une attente longue et incertaine pour les Gabonais.

Le Gabon, un petit État d'Afrique centrale riche en pétrole, en bois et en manganèse, est depuis 55 ans sous le pouvoir de la famille Bongo. Ali Bongo Ondimba, âgé de 64 ans, est actuellement au pouvoir. Il a été élu en 2009 après la mort de son père qui dirigeait le pays depuis 41 ans. Sa candidature pour cette élection reste inconnue, mais actuellement, M. Bongo effectue une intense tournée à travers tout le pays depuis deux mois, selon les médias locaux. Actuellement, son parti, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), qui domine largement le Parlement, implore M. Bongo de se présenter comme candidat à l'élection.

Un doute 

Réélu président en 2016 avec seulement 5 500 voix d'avance sur l'opposant Jean Ping, M. Bongo avait été accusé d'avoir truqué l'élection. Deux ans après son arrivée au pouvoir, en octobre 2018, M. Bongo a été victime d'un AVC, ce qui l'a conduit à se retirer de la scène politique pendant de longs mois. Dans ces circonstances, les opposants doutent de la capacité physique du chef de l'État à diriger le pays, étant donné que son état de santé ne montre aucune amélioration.

À ce jour, une quinzaine de personnalités de l'opposition ont déjà annoncé leur intention de se présenter à l'élection, selon le CGE. La date limite de dépôt des candidatures serait le 11 juillet à minuit, et la campagne électorale officielle débutera du 11 août à minuit au 25 août à minuit, selon le calendrier proposé par le CGE.

Crédit photo: Gabon Media Time