Depuis l’affaire Ousmane Sonko, les journalistes sénégalais sont pris entre deux feux, intimidés par les autorités, ils sont maintenant la cible du parti de l’opposition pour avoir donné la parole à la femme qui accuse leur leader de viol.

D’après le rédacteur en chef d’un site web Samba Ardo Ba, leur opératrice de prise de vues a été victime d’attaques physiques de la part des forces de l’ordre lorsqu’elle faisait son travail. Blessée, elle a dû être hospitalisée pendant un mois déclare le rédacteur en chef. La liberté de presse n’est plus respectée disait-il.

Le 3 mars dernier, des journalistes ont été pris pour cible par des policiers avec des gaz lacrymogènes car ceux-ci accompagnaient Sonko au palais de justice pour répondre à la convocation de viol. Un haut responsable de Dakar a été filmé en train de donner à la police des ordres concernant l’agression de ses journalistes. De ce fait les régulateurs des médias ont imposé une suspension de trois jours à deux chaînes de télévision privées pour avoir diffusé des images violentes en boucle.

Les bureaux de Dakar du Groupe Futurs Médias (GFM) ont été saccagés par des manifestants durant les troubles dans le pays. Ceux-ci étant la propriété du chanteur Youssou Ndour, possédant une station de radio et un quotidien, tous deux considérés comme proches du gouvernement.

Le Sénégal occupe actuellement la 47ème place sur 180 pays en matière de liberté de la presse mais est-ce que la situation actuelle pourrait porter atteinte à son exploit en matière de liberté de la presse?     

Harinjato.R

©Crédit Photo : Pressafrik

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