Vendredi dernier, le parti Pastef, dirigé par l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, a officiellement annoncé son investiture en tant que candidat à l'élection présidentielle de 2024. Cette décision a été prise lors d'une réunion de la haute autorité de régulation du parti, au cours de laquelle les délégués des différentes régions du pays ainsi que de la diaspora ont exprimé leur soutien à sa candidature.

Cependant, l'éligibilité d'Ousmane Sonko demeure incertaine en raison de sa condamnation, le 1er juin, à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs. Selon des avocats et des juristes, cette condamnation rendrait Sonko inéligible pour la présidentielle.

Le gouvernement de Dakar a interdit un rassemblement prévu pour officialiser la candidature d'Ousmane Sonko, invoquant des risques de trouble à l'ordre public. Le parti Pastef a vivement dénoncé cette interdiction, affirmant qu'elle était illégale et que personne ne pourrait empêcher l'investiture de leur candidat ni sa participation à l'élection présidentielle.

Pour l'instant, Ousmane Sonko n'a pas épuisé tous ses recours devant la Cour suprême et prévoit de s'exprimer depuis son domicile, où il affirme être séquestré depuis fin mai. Il est important de rappeler que sa condamnation en début juin a provoqué d'importantes tensions au Sénégal, avec des affrontements violents et un bilan de 16 morts selon les autorités locales.

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