Depuis environ six ans, une drogue synthétique appelée le kush a fait son apparition en Sierra Leone, provoquant des ravages parmi la jeunesse du pays. Ce puissant mélange de produits chimiques imite les effets du cannabis et a rapidement gagné en popularité parmi les adolescents. A un prix abordable d’environ 25 centimes la dose, le kush est devenu un moyen facile d’échapper à la réalité difficile de la vie quotidienne dans les bidonvilles.

Des jeunes Sierra-Léonais, certains à peine adolescents, se rassemblent dans des lieux enfumés pour prendre leur dose de kush. Elle est fabriquée et distribuée par des bandes criminelles. La composition exacte de cette drogue reste encore floue mais cet amalgame de divers produits chimiques et de plantes imite l’effet du THC naturel présent dans le cannabis.

"Ils disent que je dois purger mon corps de cette substance. Depuis que j'ai commencé à fumer il y a cinq ans, mon corps est devenu dépendant de cette chose. Je dois prendre des médicaments, mais je n'ai pas la capacité de me sevrer, alors c'est très difficile pour moi," partage Ibrahim (nom modifié), fumeur de kush, selon les informations relayées par Africanews.

Face à la montée du kush, l’unique hôpital psychiatrique du pays se trouve submergé par des toxicomanes, internes par leurs proches dans l’espoir de les désintoxiquer. Toutefois, il s’agit souvent de cas extrêmement graves, et de nombreux jeunes restent en marge du système soins.

                Jusi Mattia, directeur médical par intérim de l’hôpital psychiatrique de Sierra Leone, alerte sur le fait que la situation réelle est bien plus grave que ce qui est visible à l’hôpital.

Crédit photo : Radio France