Conformément à la constitution, c’est la vice-présidente Samia Suluhu Hassan qui a succédé au feu John Magufuli qui lui est officiellement décédé le 17 mars dernier suite à des problèmes cardiaques, devenant ainsi pour la première fois de l’histoire de Tanzanie la première femme a dirigé le pays. Le 30 mars dernier, la succession de John Magufuli s’est poursuivie par la nomination du ministre des Finances, Philip Mpango, au poste de vice-président. Il a prêté serment le mercredi 31 mars 2021.

Ancien professeur d’économie et économiste à la Banque mondiale, en février, Philip Mpango avait été victime de polémique lorsqu’il est apparu lors d’une conférence de presse destinée à démentir les rumeurs qui prétendaient qu’il était mort de la Covid-19. Durant cette conférence Philip Mpango avait le souffle court et il était incapable de retenir sa toux.

La vidéo de cette conférence s’est donc propagée sur internet et a causé honte et indignation pour le pays en vue du fait que le feu président John Magufuli avait dit s’être « débarrassé »  du coronavirus grâce à la prière.

Le parlement a donc fait son choix en nommant le ministre des Finances Philip Mpango à la vice-présidence de l’Etat. Devant ce parlement, Philip Mango a affirmé qu’il s’assurera de veiller à la mise en œuvre des nombreux projets d’infrastructure de John Magufuli jusqu’à l’achèvement de ceux-ci.  Il annonçait dans son discours qu’il « travaillerait sans relâche pour aider la présidente à sortir notre peuple de la pauvreté. »

Selon un professeur de sciences politiques à l’Université de Dar es Salaam, la nomination de Philip Mpango est une surprise car d’après lui il n’aurait jamais cru que quelqu’un de neutre comme Philip Mpango serait placé à la tête du pouvoir.

Sami Suluhu Hassan, la nouvelle présidente de la Tanzanie et Philip Mpango, nouveau vice-président ont donc fait la promesse de « reprendre là où Magufuli s’est arrêté ». Rappelons que le feu président a été au pouvoir de 2015 à 2021, pour certains, c’était le président des pauvres et a développé le pays grâce à ses actions (éducation gratuite, électrification des zones rurales et les grands projets d’infrastructures) et pour les autres il était considéré comme un dirigeant autoritaire qui a mené des violentes répressions contre l’opposition, les médias et la société civile.

Harinjato.R

©Crédit Photo :  The BuzzNation

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