29 avril 2024

Une part de la forêt tropicale de Sierra Leone vendue à la Chine

Partager avec :

Sierra Leone a vendu à la Chine 100 ha de la plage de Black Johnson et de forêt tropicale protégée. Ceci pour construire un port de pêche industrielle.  L’accord a été enfin conclu par les 2 pays même si les défenseurs de l’environnement ont été réellement contre cette idée. Selon The Guardian, le coût de cette alliance s’élève à 55 millions de dollars.

Ce projet est un danger pour l’humanité ainsi une catastrophe pour l’écologie, selon les groupes de défense des droits, des défenseurs de l’environnement et des propriétaires du lieux. Deux groupes juridiques ont tiré la sonnette d’alarme auprès du gouvernement pour regarder de près l’impact environnemental du projet. 

Quant à ILRAJ (Institute for Legal Research Advocacy for Justice) et Namati, ils veulent que le gouvernement apporte une preuve qui démontre que la plage est la meilleure place pour une telle construction. Quelles garanties sociales aussi ? et les mesures pour la protection de l’environnement ?  Les groupes demandent également une copie de l’accord grâce à la loi sur l’accès à l’information en Sierra Leone depuis 2013.

Réponse du gouvernement

Face à toutes ces inquiétudes et ces diverses questions, le gouvernement a répondu comme quoi la plage était la place idéale pour la mise en place du port. En plus, le ministère de la Pêche a ajouté dans un communiqué, qu’une infrastructure qui sert à recycler les déchets marins et d’autres produits utiles feront partie du projet.

Une compensation de 13,76 milliards de leones (1,3 million de dollars) a été prévue pour les propriétaires terriens touchés par le projet, a mentionné le gouvernement dans un communiqué. 

L’avocat de l’ILRAJ Basita Michael, précise qu’ils n’ont pas été au courant ni avoir entendu parler de ce projet de construction que maintenant. En plus, le communiqué de presse était très vague. Ils ont besoin plus d’informations, c’est leurs droits ainsi, confirme l’avocat.

Un propriétaire terrien, nommé James Tonner a demandé au président d’arrêter le projet. Quant à lui, cela pourrait être désastreux pour l’environnement du pays et la planète en général. Il rajoute que la forêt protège des espèces menacées. Et les eaux aussi sont riches en sardines, mérous et barracudas.  Sur ce, ce monsieur, a lancé une page de crowdfunding. Une solution qui lui semble utile afin de pouvoir financer la révision judiciaire de cet accord.  

La ministre de la Pêche, Emma Kowa, de son côté, insiste sur la faisabilité du projet. « Les peuples s’en prennent la tête alors que rien de fâcheux n’était fait », dit-elle. Pourtant d’après toujours cette ministre, le projet était établi avec des fonds propres de la Sierra Leone sous forme de terrains et une subvention du gouvernement chinois. 

Santie

Crédits Photos: The Outsiders, TripAdvisor