24 avril 2024

Assassinat de Sankara: 30 ans de prison requis contre Blaise Compaoré.

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Le Parquet miliaire a requis trente ans de prison ferme contre l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré pour avoir commandité l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara et ses collaborateurs, le 15 octobre 1987. Coupable « d'attentat à la sûreté de l'Etat », de « recel de cadavre » et de « complicité d'assassinat ». Trente ans de prison ont également été requis contre le commandant de sa garde, Hyacinthe Kafando, également absent, en fuite depuis 2016 ; et 20 ans contre le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l'armée lors du putsch de 1987 et principal accusé présent. Il purge déjà une peine de 20 ans, pour une tentative de coup d’État en 2015.

Plusieurs peines d’emprisonnement ferme - de trois à vingt ans - ont également été requises contre cinq accusés et un de onze ans avec sursis. Le parquet a requis l’acquittement pour les médecins militaires Diébré Alidou et Kafando Hamado pour cause de prescription de l’action publique. Le premier avait porté la mention « morte naturelle » sur le certificat de décès de Thomas Sankara tandis que le second est accusé également de faux en écriture publique ou authentique pour avoir apposé la mention « morte accidentelle » sur le certificat de décès de Bonaventure Compaoré, employé à la présidence.

Quant au colonel-major, Mori Aldiouma Jean-Pierre Palm, il est requis contre lui 11 ans de prison assortie de sursis. Onze ans de prison ferme ont également été requis contre Yamba Élysée, le soldat dont Me Prosper Farama a salué la sincérité dans la narration des faits. Trois ans de prison ferme et une amende ferme de 900 000 F CFA ont été requis contre Tondé Pascal, le chauffeur de Gilbert Diendéré, accusé de subornation de témoins.

Exilé en Côte d’Ivoire depuis 2014, Blaise Compaoré vit depuis et dispose désormais de la nationalité ivoirienne et est le grand absent de ce procès ; ses avocats ayant dénoncé «un tribunal d’exception». A la fin des réquisitions ; le parquet a demandé que les mandats d’arrêt internationaux contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando soient maintenus.

Ursulla.W

Credit photo: AfrikMag