19 avril 2024

Côte d’Ivoire : le village de Lahou Kpanda, menacé de disparition!

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L’embouchure du fleuve de Bandama a bougé de 2.2 km en 30 ans avec un mouvement de 150 à 170 mètres par an. D’ici 2050, si rien ne fait, le Lahou Kpanda sera dévoré par la mer. C’est une catastrophe naturelle qui n’a pas sa pareille en Afrique de l’Ouest due au changement climatique. Les habitants du village s’inquiètent du déplacement de la mer. 

La situation est tragique pour la population.

A cinquante mètres des maisons, la mer ne cesse d’avancer pour chasser le village de Lahou Kpanda. L’inquiétude de la population ivoirienne grandit de jour en jour. L’érosion côtière menace et mange une grande partie du le village. D’après le chef du village : « la mer est entrain d’effacer notre histoire, on n’a plus des parents ». La plupart de la population est déjà partie pour s’installer en ville. Mais d’autres n’ont pas le choix et restent en raison leurs activités économiques et le non accès au prix des terres dans la ville. La majorité des villageois sont des pêcheurs. L’érosion est due à la puissance d’une fleuve et l’abondance de la pluie et les catastrophes naturelles. Les habitants de Lahou Kpanda font appel aux grandes autorités pour les venir en aide. Les survies des populations sont une question sans réponse.

A la fin de l’année 2018, le projet Waca est lancé et financé de par la Banque Mondiale pour protéger les pays de l’Afrique de l’Ouest menacés par l’érosion. Malheureusement, la pandémie a ralenti le déploiement du programme de gestion du littoral ouest-africain. Pour la Côte d’Ivoire, le Lahou Kpanda est la première priorité du pays.

Le Bénin, la Mauritanie, la Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo sont les autres pays de l’Afrique de l’Ouest bénéficiaires du projet Waca.

Ny Fenitra S.M

Crédit phot : FratMat