19 avril 2024

MADAGASCAR : TRAFIC D’OR : trois entreprises, responsables de non-rapatriement de 55 millions de dollars

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Adieu le non-respect de la loi sur le rapatriement des devises. Nouvelle gouvernance, nouvelle stratégie. Le président de la république malgache, Andry Rajoelina a lancé durant son émission spéciale, 20 mars dernier la chasse aux non-rapatriements de devises.  Cette initiative a porté des fruits. Pour cette première fois, trois entités exportatrices d’or ont été capturées. Les responsables ont été jetées provisoirement en prison depuis mardi.

Ces entités n’ont pas rapatrié des devises près de 55,5 millions de dollars, ce qui équivaut à plus de 209.5 milliards d'ariary, d’après le chiffre donné par le ministère de l’Economie et des Finances. Donc, chaque société n’a pas rapatrié une somme à peu près 100 milliards d'Ariary, d’après une source.  

Le ministre responsable , Richard Randriamandrato rappelle que la loi 2006-008, code des changes, pénalise le non-respect de rapatriement des devises. Une loi permettant au ministre de l’Economie et des Finances de porter plainte en cas de transgression. Suite à cela, le Pôle Anti-Corruption (PAC) a pris en charge l’affaire et en conclut la détention provisoire de 3 responsables de chaque entreprise exportatrice d’or.

Les personnes incluses dans l’affaire de non-rapatriement de devise pourraient être condamnées un mois à 5 ans en prison, selon l’article 20 du code des changes. En plus, elles devraient payer des amendes, soit la moitié, soit le triple. Cela dépend du corps du délit.

Non identification de leurs identités

Ni l’identité de ces 3 personnes, ni le nom de leurs entreprises n’ont été mentionnés. Mais il est possible que ces sociétés soient parmi les listes citées publiquement par le président de la République, le 20 mars. Chaque société a 90 jours pour rapatrier les devises et les verser dans un compte national.

A part les sanctions pénales et financières, le but du gouvernement dans cette initiative est d’assainir le secteur des échanges afin d’améliorer la valeur de l’Ariary. Le non-rapatriement de devise nuit à l’économie à l’exemple de cette affaire 55.5 millions de dollars concernant seulement 3 entreprises. Cette somme, une fois versée pendant les 90 jours, elle jouera sur le marché interbancaire et apportera un impact positif par la suite sur les cours des changes.

Par ailleurs, l’enquête se poursuit. D’autres entités sont suspectées en ce moment. Si l’initiative ne lâche pas l’affaire, d’ici peu, on pourra avoir un beau résultat sur le rapatriement de devise et la compétitivité de l’Ariary.

Santie

Crédit photo : FR24 News English