Quatre policiers ont été tués jeudi par des hommes armés à Calabar, dans l'État de Cross River, au sud du Nigeria. Ce meurtre souligne l'insécurité qui règne dans l'Etat qui a été autrefois un État paisible et une destination de choix pour les touristes locaux et internationaux.

La porte-parole de la police de l'État, Irene Ugbo, a confirmé le meurtre des officiers, selon l'Agence de presse du Nigeria (NAN). Les officiers auraient été tués le long de la route MCC, à Calabar. Leur identité et les détails entourant les meurtres sont inconnus pour l'instant.

Mme Ugbo, un surintendant adjoint de la police, a déclaré que la police de l'Etat est en deuil suite à cet incident qu'elle a qualifié de "très amer et très laid". « Les tueurs n'auraient pas d'endroit où se cacher car la police les repêcherait et leur rendrait justice", a-t-elle déclaré.

"Nous enquêtons sur l'affaire et nous allons sûrement débusquer les coupables, peu importe jusqu'où ils se cachent ou courent. Nous devons les retrouver et je peux vous l'assurer", a déclaré la porte-parole de la police.

Le dernier meurtre porte à cinq le nombre de policiers tués dans l'État au cours des trois derniers mois

Un commissaire adjoint de la police, Egbe Edum, a été brutalement tué à la machette par des voyous encore non identifiés à Calabar en décembre. L'officier tué servait dans la partie nord du Nigeria et se rendait chez sa famille lorsqu'il a été attaqué.

L'assassinat des quatre officiers jeudi souligne l'insécurité qui règne à Cross River, autrefois un État paisible et une destination de choix pour les touristes locaux et internationaux.

Dans le but de débarrasser l'État de ces crimes, le gouvernement de l'État de Cross River a récemment mis en place une unité de sécurité appelée Operation Akpakwu, composée de l'armée nigériane, de la police et d'autres agences de sécurité.

L'équipe de sécurité a démoli des bâtiments, y compris des hôtels, liés à des crimes commis dans l'État.

Deux officiers de police ont été tués de la même manière il y a environ cinq jours dans l'État d'Akwa Ibom, également dans le Sud-Sud, lorsque des adeptes présumés du culte ont attaqué un poste de contrôle de la police dans la zone gouvernementale locale d'Essien Udim de l'État.

Au début de ce mois, des hommes armés ont tué un policier mobile à Warri, dans l'État du Delta, et se sont enfuis avec son fusil.

Une série d'attaques contre des officiers de police et des installations de police ont également eu lieu récemment dans les États d'Abia, d'Ebonyi, d'Imo et d'Anambra, au sud-est du Nigeria. L'armée nigériane a récemment retrouvé le cadavre de quatre de ses officiers qui auraient été tués par le groupe pro-Biafra, IPOB, à Orlu, dans l'État d'Imo.

Plusieurs États nigérians sont confrontés à de graves problèmes de sécurité, ce qui a incité certains Nigérians à demander la démission du président Muhammadu Buhari.

MamP's

© Crédit Photos : BBC

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