18 avril 2024

Wuambushu : Seuls les sans-papiers portés volontaires seront acceptés de rentrer aux Comores.

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Les Comores ont accepté d’accueillir leurs rapatriés « volontaires » venant de l’île française voisine de Mayotte, seulement les sans-papiers seront acceptés ; après un bras de fer de plusieurs semaines avec la France avec le contexte de l’expulsion de Comoriens sans papiers ; d’après leur déclaration du lundi 15 mai.

Ce bras de fer entre Paris et Moroni est depuis fin avril après que la France ait déployé à Mayotte des moyens pour y déloger des migrants illégaux des bidonvilles du département, en marge de l’opération ’Wuambushu’. Sur ce territoire français, la grande majorité de ces sans-papiers sont comoriens, et Paris avait prévu de les expulser dans l’île comorienne la plus proche, Anjouan, qui se trouve à seulement 70 kilomètres, et rasera les bidonvilles dans le cadre d’une opération de sécurité à Mayotte.

Depuis ce lundi, les tensions semblaient s’être apaisées, entre Paris et Moroni. Elle a déclaré qu’elle accueillerait ces ressortissants qui veulent rentrer dans le territoire Comorien sur une base volontaire. Si au début, le gouvernement comorien se dit d’être dans l’incapacité d’accueillir les personnes expulsées de Mayotte et a suspendu les autorisations d’accostage pour les bateaux en provenance de l’île.

On estime qu'environ la moitié des quelque 350 000 habitants de Mayotte sont des étrangers, pour la plupart ce sont des Comoriens. Mayotte est la quatrième île de l'archipel des Comores, dans l'océan Indien, qui était autrefois un territoire français. La France a conservé le contrôle de l'île après un référendum en 1974, mais l'Union des Comores, qui gouverne les trois autres îles, la revendique toujours comme sienne. L’île est devenue officiellement département français en 2011 mais les Comores refusent encore d’y reconnaître la souveraineté française.   Bien qu'étant le département le plus pauvre de France, Mayotte dispose d'infrastructures et de services sociaux français, ce qui en fait une destination tentante pour les Comoriens vivant dans la pauvreté.

Nombreux d'entre eux paient des passeurs pour effectuer la dangereuse, traversée maritime jusqu'à Mayotte, à 70 kilomètres au point le plus proche, sur des bateaux de pêche branlants.