3 mai 2024

CONGO : Une élection à faible taux de participation.

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L’élection présidentielle au Congo s’était déroulée le 21 mars dernier, plus de 2,5 millions d’électeurs étaient invités aux urnes. En général, l’élection s’est passée dans un climat de paix par rapport à celui de 2016 qui lui a déclenché une violente rébellion entre Brazzaville et Pointe Noire.

Six candidats dont l’un est décédé le matin du 22 mars suite à un cas de la Covid-19 affrontent l’indétrônable président Denis Sassou qui est à la tête de l’Etat depuis 36 ans et qui vise maintenant une réélection dès le 1er tour.

Dans plusieurs bureaux de vote du pays, on a pu constater que la liste des électeurs n’était pas encore prête avant l’ouverture des bureaux de vote ce qui a ainsi causé un retard dans le commencement du scrutin. Aussi, peu d’affluence était constatée à l’heure du début de vote. Lors d’une interview accordée à un électeur, celui-ci a déclaré que son nom n’était pas sur les listes affichées devant le bureau de vote et qu’il n’a pas reçu sa carte. « Ça me fait mal. C'est regrettable" disait ce citoyen avec un air déçu et mécontent de la situation.

Mathias Dzon, un opposant et ancien ministre des Finances a estimé que la participation était faible dans son bureau de vote à Brazzaville. Il affirme que ce faible taux de participation est dû aux conditions d’organisation des élections car il a pu constater que des électeurs n’ont pas eu leur carte et qu’il fallait appeler le président de la commission électorale afin d’en recevoir.

Dans le camp adverse, après avoir voté, le président Denis Sassou Nguesso avait qualifié l’élection de « bon signe » pour la démocratie en vue du fait que celle-ci s’était passé dans le calme par rapport à celui de 2016.

La nuit du 20 mars 2021, les autorités locales ont coupé l’accès au réseau internet et aussi comme avec l’élection anticipée des forces de l’ordre le 17 mars dernier, les autorités ont encore une fois refusée d’accréditer les observateurs de l’Eglise catholique. Les observateurs de l’Union africaine ont été les seuls à être autorisés dans cette élection.

L’élection présidentielle au Congo s’était alors passée dans le calme par rapport à celui de 2016. L’affluence n’était pas présente dans les bureaux de vote, 101 électeurs sur 135 ont voté dans un bureau du quartier Poto-Poto plutôt privilégié par le pouvoir. Et dans un autre quartier d'Ouenzé, seules 20 personnes sur 200 inscrits avaient voté.

La connexion internet ne sera pas remise avant l’annonce des résultats provisoires dans le pays. Quels en peuvent être alors les raisons de cette coupure? Et est-ce que cette faible affluence durant l’élection présidentielle à un lien avec la possibilité de réélection de premier tour du président Denis Sassou Nguesso afin d’acquérir encore une fois un nouveau mandat?

Harinjato.R

©Crédit photo: Euractiv.fr