La cour constitutionnelle a confirmé dimanche 21 mars dernier l’élection du candidat du pouvoir Mohamed Bazoum comme nouveau président du Niger avec plus de 55% des suffrages, contre 44,34% à Mahamane Ousmane.

Par rapport à ses résultats, l’opposant et ex-président du Niger Mahamane Ousmane a vite réagi et conteste depuis le début de semaine la victoire de Mohamed Bazoum lors de ce second tour. Il a donc déclaré à la presse : « Nous ne pouvons pas accepter que notre victoire soit confisquée par une oligarchie dans le but de se maintenir au pouvoir coûte que coûte.» Il affirme aussi dans son interview que leurs réclamations n’ont pas été traitées par la Cour constitutionnelle en dénonçant une précipitation dans la proclamation des résultats.

M.Ousmane, premier président démocratiquement élu du Niger en 1993 invite le peuple à se mobiliser et à être solidaire face à cette déclaration de la cour constitutionnelle. Il appelle aussi le peuple à prendre part à une marche démocratique et pacifique sur l’ensemble du territoire national.

Les Forces de défense et de sécurité (armée, police et gendarmerie) ont aussi été invitées à soutenir et à prendre part à la manifestation des citoyens et n’obéir à aucun ordre donné par une autorité elle-même illégale et illégitime affirme l’opposant Mahamane Ousmane.

Dans le camp adverse, Zakaria Abdourahamane, porte-parole du gouvernement et du Parti nigérien pour la démocratie et du socialisme (PNDS, parti au pouvoir) a réagi face à ces accusations en affirmant que : «Mahamane Ousmane sait très bien qu'il n'a pas gagné les élections » et il a ajouté qu’il fallait arrêter ce bellicisme et cette conspiration et laisser les concitoyens travailler pour le bien du Niger.

L’investiture du nouveau président Mahamadou Issoufou se tiendra le 02 avril prochain, il sera le dixième président du Niger, l’un des pays qui est le plus confronté depuis des années aux attaques djihadistes.

Harinjato.R                                                                                            

©Crédit Photo : Jeune Afrique

Voir la traduction