27 avril 2024

AGOA : Un avenir incertain pour les échanges entre les États-Unis et l'Afrique

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Le sort de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA) était l'un des sujets brûlants lors du 15e sommet d'affaires entre les États-Unis et l'Afrique, qui s'est tenu récemment à Gaborone, la capitale du Botswana. Cette loi, promulguée en 2000, a joué un rôle crucial dans la stratégie commerciale américaine en ouvrant leur marché à environ 40 pays africains, permettant ainsi à ces pays d'exporter vers les États-Unis sans être soumis à des droits de douane. En 2022, les exportations africaines vers les États-Unis ont atteint une valeur de 10 milliards d'euros.

Le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, qui a accueilli le sommet, estime qu'il est essentiel de prolonger l'AGOA, dont le statut deviendra obsolète en 2025. Ce sommet fait partie des initiatives de l'administration Biden visant à renforcer les liens avec le continent africain. Cependant, certains critiques estiment que ce programme a principalement profité à quelques produits seulement, notamment les exportations de pétrole brut. De plus, seuls cinq pays ont bénéficié de ses avantages, principalement grâce aux filières textiles et automobiles déjà bien établies.

Osvaldo Gomez Martinez, adjoint aux affaires africaines au bureau du commerce américain, reconnaît la nécessité d'un changement, soulignant que le monde a évolué en 20 ans. Il affirme que l'AGOA reste un élément clé des relations économiques entre les États-Unis et l'Afrique, mais qu'il existe également d'autres outils pour améliorer ces partenariats économiques.

Certains détracteurs reprochent à l'AGOA d'avoir été utilisée à des fins politiques, en excluant certains pays des avantages de l'accord en raison de leurs actions controversées.

Crédit photo: Maroc diplomatique