Le Soudan traverse une situation de plus en plus préoccupante, suscitant l'inquiétude de l'Organisation des Nations Unies (ONU). Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, exhorte une fois de plus à l'arrêt immédiat des hostilités entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan et les paramilitaires du général Mohamed Hamdan Daglo. Il condamne également avec véhémence les bombardements meurtriers qui ont violemment frappé la population, causant la mort de 22 personnes selon les chiffres officiels du ministère soudanais de la Santé, le samedi 8 juillet.

Des témoignages concordants décrivent une attaque aérienne survenue dans le quartier de Dar es Salam, à Omdurman, situé dans la banlieue nord-ouest de Khartoum. Bien que l'armée nationale soit la seule à posséder des avions de chasse, les forces du général al-Burhan nient toute responsabilité dans cette opération menée contre la ville samedi dernier.

Cependant, les bombardements aériens ont persisté le dimanche, visant notamment le centre de Khartoum, à proximité du palais présidentiel, selon plusieurs sources concordantes. Parallèlement, les affrontements au sol se sont intensifiés, cette fois dans les quartiers sud de la capitale. Antonio Guterres estime que le Soudan est désormais au bord d'une guerre civile totale, dont les conséquences pourraient être dévastatrices pour toute la région.

Malgré les échecs successifs des initiatives diplomatiques visant à mettre fin à la guerre dans le pays jusqu'à présent, les efforts se poursuivent. Un sommet de l'organisation IGAD est prévu ce lundi 10 juillet à Addis-Abeba, témoignant ainsi de la volonté de la communauté internationale de trouver une issue à cette crise. De plus, l'Égypte a annoncé la tenue d'un sommet jeudi, rassemblant les pays voisins du Soudan.

Crédit photo : AL24 News