19 mai 2024

Egypte : la peine de mort pour 11 détenus de droit commun

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Le gouvernement égyptien a entamé une exécution de onze personnes sur des affaires de droit commun mardi matin. Elles ont été détenues pour une affaire de meurtres commis pendant ces dernières années dans le territoire d’Alexandrie et Behetra.

D’après Philip Luther, responsable de l’ONG du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, les autorités égyptiennes se livrent à un grand enthousiasme pour les peines de mort. C’est aussi l’avis de l’Amnesty International après avoir vu la mise à mort de dizaines de détenus dans le pays l’année dernière. Les organisations internationales sont persuadées du fait que les aveux des détenus ont été obtenus par la torture.

Les défenseurs des droits humains tels que l’Human Right ont dévoilé que le pays a entamé une mise à mort de 49 exécutions le mois d’octobre 2020. Ils ont demandé la suspension immédiate de ces mises à mort. Ces exécutions ciblent les prisonniers de droit commun et aussi les opposants au pouvoir, accusés de terrorisme.

La loi islamique ou charia est l’une des principales sources de la loi égyptienne qui régisse dans le pays. Elle soutient l’usage de la peine capitale.

L’Egypte est parmi les 10 pays qui adhèrent à la peine capitale depuis qu’Abdel Fattah al-Sissi est arrivé au pouvoir en 2014. La peine de mort est devenue une sanction courante pour toute forme d’opposition, islamiste ou libérale.

MamP's

© Crédit Photos : Senego