3 mai 2024

Grand barrage de la Renaissance sur le Nil : Soudan fait appel à l’ONU et aux Etats-Unis

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Le 15 mars, Khartoum demande officiellement la médiation de l’ONU et de Washington dans les négociations entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie, sur la gestion et le remplissage du réservoir de l’édifice construit sur le Nil.

D’une hauteur de 145 mètres et d’une capacité de 74 milliards de mètre cubes d’eau, le grand barrage de la renaissance (GERD) que construit l’Ethiopie est appelé à être le plus grand barrage hydroélectrique en Afrique. Son lancement a été annoncé le 31 mars 2011. Quant à sa construction, elle a débuté le 28 mai 2013 et durera jusqu’en 2022.

Néanmoins, ce barrage suscite des tensions entre les pays situés en aval, qui craignent une diminution des débits d’eau et des apports de limon. Par conséquent, les opinions et les décisions divergent. Le Caire et Khartoum souhaitent un accord légalement contraignant, notamment sur la gestion du barrage. Cependant, Addis-Abeba  juge que le GERD est essentiel à son développement, et y est réticente.

Pour alléger les tensions, des négociations ont été entreprises depuis 2015. Toutefois, toutes les négociations qui ont été menées n’ont abouti qu’à une impasse et les conflits reprennent à chaque fois. Et suite aux difficultés lors  du dernier round de négociation en janvier 2021, l’Egypte et le Soudan ont « convenu de relancer les négociations par une médiation quadripartite incluant l’Union Africaine, les Nations unies, l’Union européenne et les Etats-Unis », avait déclaré le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.

Ravaka Ny Aina RANDRIAMAMONJY

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