30 avril 2024

Un bus a touché un engin explosif au bord de la route dans le nord du Kenya, trois personnes sont tuées.

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Ce mercredi, trois personnes sont mortes et dix autres ont été blessés après qu’un bus a heurté une bombe en bordure de route dans le nord hostile du Kenya, près de la frontière avec la Somalie.

L’accident s’est produit le long d’une autoroute très fréquentée. Selon un agent gouvernemental, l’incident a eu lieu sur la route dans le comté de Mandera, dans le nord du Kenya, le long de sa frontière avec la Somalie. Le bus se dirigeait vers la ville de Mandera lorsqu'il a roulé sur un engin explosif improvisé, a annoncé mercredi Ali Roba, gouverneur de Mandera. La force de l’explosion a arraché le toit du bus selon les photos prises. En conséquence, 3 personnes sont tuées par cet accident ainsi que 10 autres sont blessés. À préciser que quatre des 10 blessés sont dans un état critique.

Osman Liban, un habitant de Mandera, a déclaré à Reuters que son neveu figurait parmi les blessés et que sa jambe était fracturée.

Le responsable de cet incident n’est pas encore identifié, mais les soupçons se portent sur Al-Shabab, les rebelles djihadistes somaliens alliés d'Al-Qaïda, qui commettent de nombreux attentats de ce type au Kenya.

Au fil des ans, les combattants du groupe islamiste somalien al Shabab, ont juré de se venger du Kenya en raison de la présence de ses troupes en Somalie. La zone a été fréquemment touchée par des attaques à la bombe et au fusil menées par ces groupes rebelles. C’est pourquoi, les soldats kenyans font partie des quelque 20 000 soldats de l'Union africaine présents en Somalie pour soutenir le faible gouvernement du pays contre l'insurrection d'Al-Shabab.

Ces groupes de rebelles ont tué des centaines de personnes lors de ces attaques, en visant des personnels de sécurité, des écoles, des véhicules, des villes, dans le cadre de leur campagne pour faire pression sur le Kenya afin qu’il retire ses forces de Somalie.

Par conséquent, le gouverneur de Mandera, Ali Roba, a déclaré que son comité était de plus en plus menacé par le groupe extrémiste qui, selon lui, contrôle 50 % des routes et 60 % du territoire du comité, forçant la fermeture de nombreuses écoles affectant des milliers d'élèves.

Salohy R.

Crédit photo : VOA Afrique