La Banque africaine de développement (AfDB) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont annoncé un partenariat stratégique visant à promouvoir la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal en Afrique (KMGBF). Ce cadre ambitieux a pour objectif de créer un monde vivant en harmonie avec la nature d'ici 2050.

Le partenariat mettra particulièrement l'accent sur la réalisation de l'objectif D du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. Cet objectif vise à assurer des ressources financières adéquates, le renforcement des capacités, la coopération technique et scientifique, ainsi que l'accès aux technologies et leur transfert, pour une mise en œuvre complète du cadre. Le financement de la biodiversité est un enjeu crucial, notamment pour combler un déficit annuel de 700 milliards de dollars dans ce domaine et pour harmoniser les flux financiers entre le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal et la Vision 2050 pour la biodiversité.

Le partenariat entre l'AfDB et le PNUE comprend la création d'un groupe d'experts sur le financement de la biodiversité. Ce groupe sera chargé de fournir aux pays africains des connaissances spécialisées et une assistance technique pour mobiliser davantage de financements en faveur de la biodiversité, afin de concrétiser le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. En offrant une plateforme aux décideurs et aux partenaires au développement en Afrique, ce partenariat permettra d'établir des liens, de partager des connaissances, des approches, des opportunités et des solutions pour favoriser des voies de développement positives pour la nature en Afrique.

Vanessa Ushie, directrice par intérim du Centre africain de gestion des ressources naturelles et d'investissement de la Banque africaine de développement, s'est exprimée sur ce partenariat avec enthousiasme : « La Banque africaine de développement reconnaît l'importance du financement de la biodiversité pour compléter l'aide au développement et le financement du climat dont bénéficient les pays africains. L'ampleur et la portée des impacts de la perte de biodiversité en Afrique requièrent des mécanismes de financement innovants et des partenariats capables de mobiliser rapidement et à grande échelle les ressources des institutions publiques, privées et multilatérales. »

En réponse à la triple crise de la perte de biodiversité, des changements climatiques et de la pollution, la 15e conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) a adopté le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, qui vise à protéger la nature et à enrayer la perte de biodiversité dans le monde. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, une mobilisation substantielle des ressources, tant en matière de « financement vert » (augmentation des flux positifs pour la nature) que de « verdissement de la finance » (réduction des flux négatifs pour la nature), sera essentielle. Le partenariat entre l'AfDB et le PNUE constitue un pas important vers la réalisation de ces objectifs, en particulier pour l'Afrique, qui se positionne ainsi en tant qu'acteur clé dans cette démarche cruciale pour la préservation de la biodiversité.