Cela fait maintenant deux mois que la République Démocratique du Congo est sans gouvernement. Lors de la session parlementaire qui s’est tenue le lundi 15 mars dernier, le nouveau président du Sénat Modeste Bahati appelle le Premier ministre à mettre en place rapidement son gouvernement compte tenu des défis qui attendent ce dernier.

Officiellement aucune explication n’est donnée sur le blocage qui pourrait empêcher la nomination des ministres, mais certains analystes estiment que ce retard est dû « à la configuration hétéroclite de la coalition de l’Union Sacrée » qui est la cause de nombreuses divergences sur la répartition des postes ministériels. D’après l’analyste Trésor Kibangula du Groupe d’étude sur le Congo : « C'est délicat en effet parce qu'il faut convaincre les alliés d'hier, notamment l'UNC de Vital Kamerhe par exemple, qu'ils ne pourront plus prétendre au même nombre de portefeuilles ni à la même importance des postes qu'ils ont aujourd'hui. Même chose pour l'UDPS du président Tshisekedi parce que ces deux alliés au sein du Cach doivent désormais composer avec Ensemble de Moïse Katumbi, l'AFDC de Modeste Bahati, le MLC de Jean-Pierre Bemba et tous les autres regroupements politiques du FCC qui ont rejoint le navire. » Et plusieurs sources au sein de l’UDPS affirment l’exactitude de ses analyses. Le week-end dernier, un député de l’AFDC de Bahati Lukwebo avait même accusé Jean-Marc Kabund, président de l’UDPS d’être la cause du retard de cette nomination du gouvernement.

En plus de l’investiture du gouvernement, les deux chambres du Parlement devraient s’attaquer aux réformes prioritaires, dont la désignation des nouveaux membres de la commission électorale et de la nouvelle loi électorale.

Harinjato.R

©Crédit photo: DeskEco

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